samedi 25 avril 2009

Figures de styles

Les principales figures de style de la langue française sont :
  • l'allégorie : association d'une abstraction à un être vivant, une image.
    ex.: l’Amour, la Mort.
  • l'allitération et l'assonance : répétition de sons identiques. L'allitération s'emploie pour la répétition de consonnes et l'assonance pour la répétition de voyelles.
    ex. : « Pour qui sont ces serpents qui sifflent sur vos têtes ? » (Racine, Andromaque, V, 5)
  • l'anacoluthe : rupture de construction dans une phrase.
    ex.: « Vous voulez que ce Dieu vous comble de bienfaits / Et ne l’aimer jamais ? » (Racine, Athalie, I, 4).
  • l'anaphore : procédé consistant à utiliser le même mot au début de chaque phrase d'un vers.
    ex.: « Rome, l’unique objet de mon ressentiment ! / Rome, à qui vient ton bras d’immoler mon amant ! / Rome qui t’a vu naître, et que ton cœur adore ! / Rome enfin que je hais parce qu’elle t’honore ! » (Corneille, Horace, IV, 6).
  • l'antiphrase : procédé consistant à exprimer une idée par son contraire.
    ex. : l’ironie repose souvent sur l’antiphrase.
  • l'antithèse : procédé consistant à rapprocher deux pensées, deux expressions, deux mots opposés pour mieux faire ressortir le contraste.
    ex. : « [...] un homme est là / qui vous aime, perdu dans la nuit qui le voile ; / qui souffre, ver de terre amoureux d’une étoile [...]. » (Victor Hugo, Ruy Blas, II, 2).
  • l'antonomase : figure par laquelle on remplace un nom commun par un nom propre, et vice-versa.
    ex. : « un Harpagon », pour désigner un avare ou « la capitale de la France » pour désigner « Paris ».
  • la catachrèse : emploi d'un mot par métaphore pour désigner un objet pour lequel la langue n’offre pas de terme propre.
    ex. : « les pieds d’une table », « les bras d’un fauteuil », « les ailes d’un avion ».
  • la comparaison : mise en relation de deux termes à l’aide d’un terme comparant (comme, tel, semblable à, etc.).
  • l'ellipse : omission volontaire de certains éléments logiquement nécessaires à l’intelligence du texte.
  • l'emphase : tout ce qui permet de renforcer une image, une idée.
  • l'euphémisme : remplacement d'une idée (souvent désagréable, triste) par une forme atténuée, adoucie.
    ex. : « Il a vécu. » pour « Il est mort ».
  • l'hyperbole : mise en relief d'une idée au moyen d’une expression exagérée.
    ex. : « Je meurs de faim ».
  • l'ironie : affirmation du contraire de ce que l’on veut faire entendre. L’ironie repose essentiellement sur l’antiphrase, l’hyperbole ou encore l’emphase.
  • la litote : procédé consistant à dire moins pour suggérer davantage. La litote s’oppose à l’euphémisme.
    ex. : « Il n’est pas laid. » pour dire « Il est beau. »
  • la métaphore : désignation d'un objet ou d'une idée par un mot qui convient pour un autre objet ou une autre idée.
    ex. : « un soleil de plomb ».
  • la métonymie : désignation d'un objet ou une idée par un autre terme que celui qui lui convient. La compréhension se fait grâce à une relation de cause à effet entre les deux notions, ou de contenant à contenu ou encore de partie à tout.
    ex. : « une lame » pour « une épée », « boire un verre » pour « boire le contenu d’un verre ».
  • l'oxymore : alliance de mots dont le rapprochement est inattendu.
    ex. : « Cette obscure clarté qui tombe des étoiles [...] » (Corneille, Le Cid, IV, 3).
  • la paronomase : emploi côte à côte des mots dont le sens est différent, mais le son à peu près semblable.
    ex. : « Qui vivra verra. », « Tu parles, Charles ! ».
  • la personnification : attribution à une chose abstraite des propriétés d’un être animé (homme, animal).
    ex. : fables de La Fontaine
  • la synecdoque : fait d’assigner à un mot un sens plus large ou plus restreint qu’il ne comporte habituellement.
    ex. : « Acheter un vison » pour « Acheter un manteau fait en peau de vison »

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